Vous nous interrogez concernant une information partagee par quelques medias francais, qui rapportent qu’au Canada, «des ecoles censurent Nadia Murad, Prix Nobel une paix 2018, pour ne pas offenser leurs eleves» selon Valeurs actuelles, que l’autrice kurde y a ete «bannie d’un club de lecture» pour ne point «nourrir l’islamophobie» ecrit Marianne ou que «de peur de paraitre islamophobes, des ecoles canadiennes annulent une rencontre avec Nadia Murad», tel l’affirme le Figaro.
A l’origine de cette information, il y a un texte publie le 12 novembre par le journal canadien Globe and Mail. Notre quotidien indique que le Conseil scolaire de Toronto (TDSB) a refuse de faire la promotion de deux evenements organises avec un club de lecture destine a des adolescentes, auxquelles devaient participer nos autrices Nadia Murad, militante yezidie des droits humains et Prix Nobel d’la Paix 2018, et l’avocate penaliste canadienne Sophie Henein. Suivant le temoignage de Tanya Lee, l’organisatrice de votre club de lecture destine aux filles de milieux defavorises, la surintendante du TDSB, Helen Fisher, a motive son refus par claque qu’elle estime que l’autobiographie de Nadia Murad (The Last Girl : My Story of Captivity, and my Fight Against the Islamic State) pourrait favoriser l’islamophobie, et que l’invitation de l’avocate Marie Henein, qui a defendu l’animateur de radio Jian Ghomeshi, accuse d’agression sexuelle (et acquitte en 2016), pourrait etre «difficile a expliquer a des jeunes filles». Alors que Tanya Lee a voulu lui rappeler que Nadia Murad fut victime du groupe terroriste Etat islamique, qui «n’a rien a voir avec les musulmans normaux», la surintendante lui aurait envoye une copie une politique du conseil scolaire sur la selection de materiel de lecture adapte aux adolescents.
Le club de lecture maintenu malgre l’absence de soutien du conseil scolaire de Toronto
Contrairement a et cela a pu etre ecrit en France, les interventions des 2 autrices n’ont jamais ete annulees et elles n’ont pas ete bannies du club de lecture via les ecoles canadiennes. Mes ecoles n’en ont pas le pouvoir puisque le club de lecture est independant du conseil scolaire de Toronto. Contactee via CheckNews, Tanya Lee indique d’ailleurs que la rencontre avec l’avocate penaliste Sophie Henein «a eu lieu jeudi 18 novembre, durant une heure et demie» avec 76 participants, a Notre fois des adultes et eleves issus des classes des villes de London et Owen Sound dans l’Ontario. «C’etait un des meilleurs clubs de lecture que j’ai eu le privilege d’organiser», souligne l’organisatrice. Elle annonce egalement que J’ai rencontre avec la militante yezidie Nadia Murad aura bien lieu le 22 fevrier 2022 a l’occasion d’la journee canadienne de sensibilisation https://datingmentor.org/fr/girlsdateforfree-review/ a la traite des etres humains.
En revanche, le Conseil scolaire de Toronto, ainsi, donc ses eleves, n’a donc nullement pris part au club de lecture avec l’avocate Marie Henein. «Le TDSB ne voulait nullement approuver ce club de lecture et y faire participer des eleves», regrette Tanya Lee. Le travail de l’organisatrice consiste a approcher nos ecoles de Toronto, situees dans des zones ou les eleves paraissent issus de familles defavorisees, Afin de un proposer de participer a le club de lecture. A autre normal, le Conseil scolaire de Toronto intervenait aussi Afin de «faire la promotion des livres et du club de lecture aupres de l’ensemble de leurs eleves» et fournissait des exemplaires a toutes les eleves interesses «4 a 6 semaines avant le club de lecture», Afin de qu’ils soient lus au milieu des enseignants et directeur d’etablissement, raconte l’animatrice. En raison de la hurle sanitaire, les evenements en presence de l’auteur qui avaient lieu a la bibliotheque, ne se font desormais que via la plateforme de visioconference Zoom.
Excuses du conseil scolaire de Toronto
Contactee par CheckNews, la surintendante Helen Fisher, mise en cause avec Tanya Lee dans l’article du Globe and Mail, n’a nullement repondu a nos sollicitations. Apres la publication de l’article du quotidien de Toronto, Colleen Russell-Rawlins, la directrice des services educatifs du TDSB, a publie votre communique ou elle reconnait qu’«une opinion qui ne refletait pas la position du Conseil scolaire de Toronto a ete partagee avec l’organisatrice du club de lecture». Elle precise que l’avis de Helen Fisher avait ete communique a Tanya Lee «avant que le personnel n’ait eu l’occasion de lire les livres – ce qui est fait systematiquement avant de nos donner aux eleves. Le personnel est en train de lire les deux livres». Le Conseil scolaire de Toronto n’exclut donc aucune faire la publicite du livre de Nadia Murad aupres des eleves. La directrice des prestations educatifs a egalement presente ses excuses a toutes les deux autrices «qui ont l’ensemble de deux des histoires grandes a raconter et dont des eleves pourraient apprendre beaucoup».